Tel le négatif d'une photographie, le bouddhisme donne lieu à de multiples développements.

Histoire d'un schisme:


En 386 avant J.C., se tient le deuxième concile bouddhique. Au cours de ce dernier se cristallisent les divergences entre fidèles sur l'interprétations des enseignements du bouddha, entré dans le nirvana cent ans auparavant.
C'est le premier schisme auquel est confrontée la communauté bouddhique. 
En son sein, il contient les germes de la rupture qui conduira à la séparation de la communauté bouddhique en deux grands courants, hinayana et mahayana 

 

Le petit véhicule: hinayana:

Constitué en école au 3è siècle avant J.C., le petit véhicule représente la branche orthodoxe du bouddhisme.
Son nom lui a été attribué, de façon péjorative, par les réformateurs du grand véhicule.
Le petit véhicule se considère comme le seul enseignement fidèle à la prédication du bouddha.
Son principal objectif est d'aider chaque individu à mettre fin à la souffrance et à accéder au nirvana.
Il possède ses sources propres, le Tripitaka ou Tipitaka en pali, auxquelles il se réfère presque exclusivement, d'autre part il met l'accent sur la vie monastique et le strict respect de ses règles en vue d'atteindre l'Éveil, qui est la finalité du bouddhiste.
Pris dans le sens d'enseignement, le véhicule constitue le moyen mis à la disposition de chacun pour atteindre l'éveil et la délivrance.

 

Le grand véhicule: mahayana:


Au 1er siècle après J.C. le Grand Véhicule courant réformiste proclame son désaccord contre l'écart sans- cesse grandissant des moines et de la communauté laïque.
Au lieu de privilégier la délivrance individuelle, le grand véhicule prône le salut de tous les êtres vivants. 
Le courant possède une grande diversité des formes et une influence très étendue.
Parfois appelé "école du nord", ce courant est, en effet prédominant au Japon, au Tibet et dans les régions de tradition bouddhiste Tibétaine, tels le Népal, le Bhoutan, le Sikkhim ou la Mongolie.
Il prédomine également au Viêt Nam et était largement répandu en Chine avant la révolution culturelle.
D'ailleurs c'est principalement à travers les écoles du mahayana que dans la seconde moitié du xxe siècle, le bouddhisme s'est développé en Occident.
Cette préoccupation se traduit par le développement de la notion de compassion, exprimée à l'égard des autres par les "êtres d'éveil" que sont les bodhisattva.
Le bouddhisme a pu s'implanter dans différents pays en s'adaptant à chaque fois à la culture, à l'histoire aux croyances, aux coutumes et aux mentalités de ceux à qui il s'adressait.
Au fil des années d'autres écoles se sont crées.

 

Le véhicule tantrique:

Apparu en Inde au VIIe siècle comme branche du grand véhicule, et intégrant certains rites et cultes populaires, le véhicule tantrique privilégie les symboles et le rituel dans la recherche de l'éveil.
Les tantras ou textes ésotériques, la répétition de syllabes sacrées, inspirées de l'hindouisme, et la nécessité d'une initiation par un maître y jouent un rôle déterminant.

 

Le bouddhisme zen:

Au VIe siècle après J.C., un moine d'origine indienne s'inspire de la position du Bouddha au pied de l'arbre de l'éveil et préconise de revenir à la seule pratique de la méditation pour parvenir à l'illumination.
Il fonde en Chine l'école Chan ou "école de méditation ", qui connaît un développement fulgurant au Japon, sous le nom d'école Zen. A l'étude des textes, cette dernière préfère la relation de maître à disciple, ainsi que la pratique d'exercices physiques et spirituels.

Les courants