Son père gouvernait le royaume des Sâkya et sa mère était la reine Mâyâ. Selon la coutume de l'époque, il épousa, très jeune, à l'âge de 16 ans, une jeune princesse belle et dévouée, nommée Yasodhâra.
Le jeune prince vivait dans son palais pourvu de tout le luxe mis à sa disposition. Mais soudain confronté avec la réalité de la vie et ému par la souffrance des hommes le prince Gautama, à l'age de vingt-neuf ans quitte son palais et s'engage dans une quête ascétique qui le conduit d'abord au royaume de Maghada pour suivre l'enseignement de deux maîtres de yoga.
De 537 à 531 Gautama se retire ensuite avec cinq membres à Uruvilva où, durant six années , il mène une vie de jeûne et de mortifications sévères, il s'asseyait en méditation, mangeait seulement des racines, des feuilles et parfois il ne mangeait rien.
Il pouvait endurer plus que n'importe qui, mais cela ne le menait nulle part. Il pensa : " ni ma vie luxueuse dans un palais, ni celle comme ascète dans la forêt ne sont des voies vers la liberté.
S'étant rendu compte des limites qu'avait la pratique de telles austérités, Gautama décide de trouver une voie plus équilibrée. Il commence par prendre suffisamment de nourriture pour reprendre des forces.
Ces cinq amis, disciples qui l'avaient accompagnés voyant Gautama changer, décide alors de le quitter, déçus, affirmant qu'il avait abandonné sa quête pour reprendre une vie de "confort".
Devant la défection de ses cinq compagnons et renonçant à la pénitence, il se rend à Bodh Gaya, au sud de Bénarès où Gautama décide de mener sa quête finale dans la solitude la plus complète.
On rapporte qu’il s’y assied un soir jambes croisés, sous un figuier "pipal" déterminé à ne pas se relever avant d’avoir atteint l'Éveil. Il est d’abord assailli par les armées démoniaques de Mara, seigneur de l’illusion, qui cherchent à le distraire. Mais Mara se retire vaincu, incapable de briser sa concentration, et le Bouddha poursuit sa méditation.
Pendant la nuit, il accède à des niveaux de conscience de plus en plus élevés, découvrant tour à tour ses vies antérieures et l’œil divin qui peut suivre la réincarnation de tous les êtres.
Pendant quatre à sept semaines, il conçoit une doctrine susceptible de mettre un terme à la souffrance et de procurer l'apaisement sous la forme d'une délivrance du monde des existences où il n'y a plus ni naissance, ni vieillesse, ni mort.
Cette doctrine se présente sous la forme d'une loi (dharma), une loi de délivrance et non de salut qui expose les quatre vérités.
Tous les êtres vivants et les choses inanimées sont composés d'éléments dont la durée est limitée. Tout est condamné à apparaître, se transformer et disparaître, pour sans cesse renaître et périr à nouveau.
D'existence en existence, les êtres vivants se réincarnent en fonction de l'accumulation des bonnes ou mauvaises actions commises durant leur existence précédente (karma).
Toute existence est souffrance; la souffrance est causée par le désir et l’ignorance; la souffrance peut être dépassée par la victoire sur le désir; en particulier celles de la moralité, de la concentration et de la sagesse.
Doué dès lors d’une connaissance et d’une sagesse parfaites, il passe les semaines suivantes à méditer sur les divers éléments de sa découverte.
Après son Éveil, Gautama le Bouddha prêcha son premier sermon à un groupe de cinq ascètes, ses anciens compagnons, dans le parc des Gazelles à Isipatana près de Bénarès.
Il enseignait, encourageait et stimulait chacun à se développer et à travailler à son émancipation, car l'homme a le pouvoir, par son effort personnel et par son intelligence, de se libérer de toute servitude.
Vous devez faire votre travail vous-mêmes, si le Bouddha vous à indiqué le sentier qui conduit à la libération, c'est à vous de marcher sur ce sentier.
C'est selon ce principe de responsabilité individuelle que le Bouddha accorde toute liberté à ses disciples.
Le Bouddha dit qu'il n'y avait pas de doctrine ésotérique dans son enseignement, que rien n'était caché "dans le poing fermé de l'instructeur", autrement dit qu'il n'avait rien en réserve.
La liberté de pensée permise par le Bouddha ne se rencontre nulle part ailleurs dans l'histoire des religions, cette liberté est nécessaire, selon lui , parce que l'émancipation de l'homme dépend de sa propre compréhension de la vérité et non pas de la grâce bénévolement accordée par un dieu ou quelque puissance extérieure en récompense d'une conduite vertueuse et obéissante....
Depuis ce jour, et pendant quarante-cinq ans, il enseigna à toutes les classes d'hommes et de femmes, rois et paysans, brahmanes et hors-castes, banquiers et mendiants, religieux et bandits, sans faire la plus petite distinction entre-eux.
Il ne reconnaissait pas les différences de caste ou les groupements sociaux, et la voie qu'il prêchait était ouverte à tous les hommes et à toutes les femmes qui étaient prêts à la comprendre et à la suivre.
Le Bouddha fut seulement un être humain, il ne prétendait pas avoir été inspiré par un dieu ou par une puissance extérieure.
Il attribua sa réalisation et tout ce qu'il acquit et accomplit, au seul effort et à la seule intelligence humaine. A l'âge de 80 ans, le Bouddha mourut à Kusinàrà.